DeepSeek contre Meta

DeepSeek contre Meta

L’intelligence artificielle (IA) est un champ de bataille où les géants technologiques se livrent une guerre sans merci. Mais personne n’avait vu venir le coup de tonnerre venu de Chine : DeepSeek, une startup chinoise, a réussi à bouleverser le jeu avec son modèle R1, une IA générative aux performances comparables, voire supérieures selon des tests de professionnels reconnus, à celles d’OpenAI ! Et pour 95 % moins cher !!

Cette prouesse – ou révolution – a provoqué une onde de choc dans la Silicon Valley, semé la panique à Wall Street et forcé des acteurs comme Meta à revoir entièrement leur stratégie. Mark Zuckerberg, le patron de Meta, s’est empressé de réagir publiquement, déclinant à notre avis, la lecture (à contre-sens) d’un certain Donald Trump de cet événement qui dépasse les enjeux technologiques.

Trump calme les investisseurs et regarde le côté positif : tout comme Zuckerberg

DeepSeek : une baleine chinoise qui fait des vagues outre-Atlantique !

DeepSeek contre Meta

Tout a commencé avec la publication du modèle R1 par DeepSeek. Ce modèle, open source, dépasse les performances du GPT-4 d’OpenAI et du Llama-3 de Meta, mais avec un coût de développement dérisoire : 5,6 millions de dollars (seulement). Pour couronner le tout, DeepSeek a réussi à entraîner son modèle en 2,78 millions d’heures de GPU (seulement), là où Meta a besoin de 11 fois plus de temps pour son plus petit modèle.

Cette efficacité a immédiatement attiré l’attention des géants de l’IA. Meta, en particulier, a réagi en créant pas moins de quatre cellules de crise composées d’ingénieurs pour comprendre comment DeepSeek a pu réaliser un tel exploit. Ces équipes ont pour mission de décortiquer les méthodes de DeepSeek, de réduire les coûts de formation de leurs propres modèles et de restructurer leurs architectures pour s’adapter à cette nouvelle concurrence.

Mathew Oldham, directeur de l’infrastructure IA chez Meta, aurait même déclaré en interne que le modèle de DeepSeek pourrait surpasser la prochaine version de Llama-4, pourtant encore en développement. Une révélation qui a plongé Meta dans un état de « panique totale », selon un employé anonyme cité sur le forum Blind : « Les ingénieurs s’activent frénétiquement pour disséquer DeepSeek et copier tout ce que nous pouvons en tirer. Je n’exagère même pas. »

Disséquer, copier, améliorer, dépasser et rester leader… C’est le sens caché de l’intervention de Trump à propos de DeepSeek.

MAP Senior

Meta contre DeepSeek : maintenir l’ancienne stratégie tout en copiant la technologie DeepSeek

Meta vs DeepSeek

Face à cette menace, Mark Zuckerberg a réagi avec une annonce tonitruante : Meta prévoit d’investir 65 milliards de dollars dans ses projets d’IA en 2025, notamment pour construire un nouveau centre de données et recruter massivement dans le domaine.

Sa posture est la suivante : plutôt que de subir la supériorité technique de DeepSeek, il mise sur la puissance financière de Meta pour reprendre l’avantage. Mais cette stratégie est-elle encore viable ? DeepSeek a prouvé que des budgets colossaux ne sont pas une garantie de succès dans le domaine de l’IA. Comme le souligne Yann LeCun, responsable scientifique de l’IA chez Meta : « Ce n’est pas que l’IA chinoise surpasse celle des États-Unis, ce seraient plutôt les modèles open source qui surpassent les modèles ‘fermés’. »

Open Source vs Closed Source : DeepSeek relance un vieux débat

L’un des aspects les plus disruptifs de DeepSeek est son modèle Open source (code accessible au public gratuitement). En rendant son IA accessible à tous, la startup chinoise a ouvert la voie à une nouvelle ère de collaboration et d’innovation. Une approche qui contraste fortement avec celle d’OpenAI, qui a progressivement fermé ses sources, suscitant des critiques, notamment de la part d’Elon Musk, l’un de ses fondateurs.

Yann LeCun salue cette démarche : « DeepSeek a bénéficié de l’open source et de la recherche ouverte. Ils ont trouvé des idées et les ont développées en s’appuyant sur le travail d’autres personnes. Comme leur travail est publié et open source, tout le monde peut en profiter. C’est la force de l’open source. »

Cette philosophie open source pourrait bien être l’avenir de l’IA. DeepSeek a montré que des modèles performants peuvent être développés à moindre coût, rendant l’IA abordable par des acteurs plus petits, diversifiant (ou démocratisant) ainsi le paysage technologique.

Les GAFAM doivent revoir leur copie !

Le succès de DeepSeek pose une question fondamentale : les géants de la tech comme Meta et OpenAI ne compliquent-ils pas trop leurs stratégies ? Un employé anonyme de Meta a révélé que le salaire d’un seul chef de département chez Meta dépasse le budget total de formation de DeepSeek ! Une situation qui soulève des interrogations sur l’efficacité des investissements massifs dans l’IA.

« La division IA de Meta, censée être petite et ciblée, s’est hypertrophiée. Résultat : on innove peu, malgré les budgets énormes », déplore cet employé. Pour Meta, la route sera longue pour rattraper son retard. La prochaine version de Llama-4, encore en développement, est déjà considérée comme obsolète face à DeepSeek-V3.

La leçon de DeepSeek

Liang Wenfeng, le fondateur de DeepSeek. Source : Le Monde

DeepSeek a réussi là où peu l’auraient parié : en prouvant que l’innovation en IA ne nécessite pas forcément des budgets astronomiques. Son modèle open source a non seulement mis en lumière les faiblesses des géants américains, mais aussi relancé le débat sur l’importance de la collaboration et de la transparence dans le développement de l’IA.

Pour Meta, OpenAI et les autres, la leçon est claire : il est temps de revoir leurs stratégies. Comme le dit Yann LeCun : « DeepSeek a renversé le scénario, et le secteur y prête attention ». Reste à savoir si les géants de la tech sauront s’adapter à cette nouvelle donne ou compte-t-il toujours sur leur trésor de guerre (c’est ce que Zuckerberg a annoncé).

Une chose est sûre : l’ère de l’IA open source est bel et bien lancée ou relancée, et DeepSeek en est le fer de lance.

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